De La rosée : Découvrir la richesse des miels de terroir

De La rosée : Découvrir la richesse des miels de terroir

Benjamin Beaussant, fondateur de De La Rosée est intarissable sur les subtilités gustatives des miels qu’il a sélectionnés et sur le travail nécessaire pour arriver à l’élaboration de ces produits fins et rares. Nous avons été immédiatement séduits par cet engagement et par les gouts si uniques de ces miels de terroir.

L’aventure d’un passionné

Benjamin n’est pas apiculteur. Son parcours professionnel l’a conduit à travailler auprès de belles marques créatives en direction artistique et branding, mais il se passionne pour ce métier et pour les abeilles depuis de nombreuses années. Sa rencontre avec un apiculteur cévenole il y a une dizaine d’années a en cela été décisive.

L’accompagnant dans les collines au fil de la transhumance de ses ruches, Benjamin a découvert un métier exigeant et rude, ou l’on doit se plier aux aléas des cycles naturels, investir beaucoup de temps, de moyens et d’énergie pour obtenir des productions qui restent modestes. Une activité essentielle aussi, les colonies sauvages d’abeilles ayant disparues, l’apiculteur est devenu le seul garant de la survie de ces petits polinisateurs, sans lesquels les plantes à fleurs cesseraient de se reproduire.

Il a décidé de mettre à profit ses savoir-faire pour valoriser le travail artisanal de producteurs de miel uniques et développer un modèle économique leur garantissant un revenu. Son projet muri pendant deux années a vu le jour en 2020. Il s’est rapproché de cultivateurs engagés dans une apiculture raisonnée sur cinq terroirs très différents, en privilégiant une approche mono fleur, qui permet de faire ressortir la véritable singularité de chaque cru. Il s’est engagé auprès de ces apiculteurs à acheter une partie de leur production chaque année et enfin il a travaillé sur l’image du produit, afin d’ouvrir le miel à d’autres usages que les tartines du petit déjeuner, les tisanes ou les remèdes de grand-mères, auxquels il reste trop souvent uniquement associé.

Le respect des abeilles au cœur d’une apiculture raisonnée

Dans ses échanges avec les apiculteurs, Benjamin a pris conscience de l’importance qu’ils accordaient au bien-être de leurs abeilles.

La pression productiviste créée par l’industrie agroalimentaire sur les producteurs, a parfois conduit à des dérives dont les abeilles ont fait les frais. Les apiculteurs indépendants français rencontrés par Benjamin pratiquent une apiculture raisonnée, où prime le respect de l’animal. L’abeille est placée au centre du travail du cultivateur, qui respecte ses besoins. Ainsi, c’est le miel de surplus qui est récolté, car si les abeilles fabriquent le précieux liquide, il ne faut pas oublier que c’est uniquement pour s’en nourrir. Dans un système d’apiculture raisonnée, on laisse à la ruche le miel nécessaire à sa subsistance, on ne l’affame pas pour produire plus.

On respecte aussi la pratique de l’hivernage, au cours duquel les ruches se reposent et consomment leurs réserves, des provisions de miel qu’elles ont accumulées, jusqu’à l’arrivée des beaux jours. Ainsi, quand l’hiver arrive, on laisse à la colonie de quoi survivre jusqu’au printemps.

Le miel est donc produit en quantité très limitée, sur une courte période, ce qui en fait un produit rare et précieux, auquel Benjamin a voulu rendre ses lettres de noblesse.

Un miel artisanal de terroir au caractère affirmé

Cinq régions et leurs fleurs emblématiques ont été jusqu’à présent mises à l’honneur par De La Rosée : Le Lubéron, avec le miel de romarin, la Provence avec la lavande du plateau de Valensole (Et une Indication Géographique Protégée – IGP), le Périgord, avec le miel de châtaignier, l’Aveyron avec le miel de tilleul et enfin le Haut-Rhin avec le miel de sapin.

Chaque année le miel change subtilement de gout et de texture en fonction des récoltes. Chaque récolte est unique et limitée en quantité. A titre d’exemple, cette année Benjamin a acheté l’intégralité de la production de miel de sapin de l’apiculteur vosgien avec lequel il travaille, soit 160 kg, ce qui reste modeste.

Benjamin a fondé une mielerie en Vendée, où il demeure, dans laquelle il réceptionne les quantités de miel commandées qu’il commence par écumer. Il a aussi appris à brasser le miel crémeux, avant de le conditionner dans de jolis pots en verre. Pour apprendre à maitriser ces étapes délicates qu’il affectionne tout particulièrement, il s’est formé auprès d’un apiculteur. 

Il a conçu le packaging et les étiquettes de De La Rosée en ayant en tête une esthétique à mi-chemin entre l’univers des cosmétiques haut de gamme et l’esprit du terroir. Il voulait pour ces miels précieux un contenant unique, un bel objet en verre portant une étiquette sobre.

Il est aussi dans une recherche permanente autour d’usages nouveaux dans la gastronomie. Une approche qui l’a conduit à se rapprocher de chefs afin d’explorer de nouvelles pistes créatives. 

Élargir l’éventail gustatif et créatif autour du miel

Chaque miel de terroir a été proposé à des chefs qui ont réalisé des essais d’associations et ont des résultats aussi surprenants que savoureux. Le miel de lavande se combine parfaitement aux agrumes dans un ceviche de poisson très étonnant, le miel de tilleul apporte un gout frais, presque mentholé à des pickles maison, enfin le miel de sapin se marie au gout frais et citronné des piments bio Lemon Drop ou Aji Lemon, cultivés dans l’Indre par Herba Humana.

Benjamin envisage aussi d’étendre la palette de miels proposés en collaborant avec des apiculteurs landais pour leur miel de bruyère blanche ou grise et d’expérimenter avec des producteurs charentais de miel de sarrazin et d’aubépine. Une démarche qu’il entreprendra après avoir consolidé le travail effectué avec ses partenaires actuels et qui promet de belles découvertes gustatives.

Photos : Benjamin Beaussant

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